LITURGIE
du DIMANCHE
commentaire sur la Parole
«Consolez
mon peuple»
2e dimanche de l’Avent B 7 décembre 2014
Lectures bibliques Is
40,1-5.9-11
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Accueillons
sa bienveillance,
En
ce temps d'Avent 2014 "...Puisque
nous recevons toujours “grâce sur grâce”,
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En ce 2e dimanche aussi, la liturgie sollicite notre vigilance. Le motif est clair : l’avènement du Seigneur est source de consolation et de pardon (cf. lecture 1). De plus, lorsqu’il apparaîtra, il inaugurera des cieux nouveaux et une terre nouvelle (cf. lecture 2), immergeant toute l’humanité dans l’eau de l’Esprit Saint (cf. Évangile). Cependant, il faut «préparer le chemin au Seigneur», c’est-à-dire reconnaître et accueillir sa venue, sans résistance ou impatiences inutiles. En effet, Pierre nous rappelle que si Dieu tarde à accomplir la promesse, c’est parce qu’il n’accepte pas d’en laisser quelques-uns se perdre; mais que tous puissent se repentir et se convertir. Voilà la bonne nouvelle de l’Évangile! Celui
qui vient avec puissance De plus, la parole de Dieu ne donne pas d’illusion; elle ne déçoit pas mais elle console et elle est adressée au cœur de Jérusalem. Dieu veut ainsi reconquérir la confiance du peuple en vue d’une alliance renouvelée. L’exil a été la punition pour la faute, maintenant, c’est le temps de retourner à Celui qui vient. La Parole ouvre un chemin nouveau. Mais comment l’entreprendre? En disposant son cœur (cf. Dt 40,1-2) et en aplanissant la route, comme nous l’avons dit (cf. Dt 40,3-4). Mais dans cette entreprise difficile, même le prophète semble manquer de confiance. En effet, il se demande ce qu’il devra dire/crier (cf. Dt 40,6b). Oui, même celui qui parle au nom de Dieu fait l’expérience de la fragilité de la fleur des champs. L’homme est une réalité fragile, instable, inconsistante et éphémère. Même sa gloire est éphémère et sa beauté, passagère. Mais la stabilité de la parole de Dieu qui «dure toujours» (Dt 40,8b) s’oppose à la fragilité. Le verbe «durer» indique du mouvement, comme quiconque se prépare à faire quelque chose ou à se lever et se tenir debout. Appliqué à la parole de Dieu, ce verbe signifie qu’elle est toujours en action, jamais bloquée ou inerte. Elle est toujours “debout”, jamais pliée par les situations humaines. Tout cela est tellement vrai que le prophète lève les yeux et voit à l’horizon le Seigneur qui, tel un tendre berger, conduit doucement les brebis et port les agneaux sur son cœur. À cette vue, le cœur est vraiment réconforté et reprend vigueur pour entreprendre l’exode vers la liberté, vers le retour dans la terre sainte. Celui
qui vient comme un voleur Le temps divin est un temps de désir : que chaque homme se convertisse et qu’aucun ne se perde. Par conséquent, le retard n’est pas en Dieu (Dieu ne trompe pas); il offre, dans le présent, la patience d’un amour fidèle. Certes, la sainteté de la vie peut hâter sa venue en inaugurant des cieux nouveaux et une terre nouvelle où habite la justice. Il faut donc savoir attendre dans la vigilante parce que le jour du Seigneur vient et il vient sans s’annoncer, «comme un voleur». Pierre décrit cet avènement en termes apocalyptiques. Ce type de langage est le langage de la crise, le langage qui essaie de dire ce qui dépasse l’homme : la fin de tout ou – dans la lumière de l’espérance chrétienne – l’accomplissement de toute chose en Dieu. Celui
qui vient “de loin” Trois aspects émergent. En premier, la supériorité de Jésus sur le Baptiste qui affirme que Jésus est «plus fort», affirmation à caractère juridique, comme pour dire : «Jésus a plus de droit que moi». Droit sur quoi? Jean reconnaît qu’il n’est pas digne de défaire la courroie des sandales de Jésus. Ici, nous avons une allusion à la loi du lévirat. Jésus est l’Époux légitime, venu racheter l’Épouse, la communauté d’Israël et toutes les nations (deuxième aspect). De plus, Jésus vient avec un baptême dans l’Esprit (troisième aspect). Les deux baptêmes (eau et Esprit) sont importants; celui du Baptiste met en évidence la mort à un passé vécu dans le péché; au contraire, celui de Jésus donne la plénitude de vie nouvelle en Dieu. Jésus
Christ, le Rejeton Matthieu
parle de Jésus comme Roi (cf. Mt 2,2); Marc, au contraire, nous le
présente comme Serviteur (cf. Mc 1,1), Luc comme Homme/Adam (cf. Lc
3,38) et Jean, comme Dieu (cf. Jn 13,19). Dans les Actes, Jésus est
reconnu comme Chef de l’Église (cf. Ac 5,31). Qui est Jésus? L’accomplissement
des promesses de Dieu. Matthieu nous le confirme lorsqu’en décrivant
le retour de la sainte Famille à Nazareth, il note : «Et il alla habiter
(Joseph) dans une ville appelée Nazareth, afin que s’accomplisse ce
qui avait été dit par les prophètes : il sera appelé Nazaréen» (Mt
2,23).«Nazaréen» revient 13 fois dans le N. T. et il a une affinité
phonétique avec nezer qui signifie aussi «Rejeton». Nezer, que nous
trouvons seulement dans Is 11,1 a la même signification que rejeton.
Jésus est le Messie promis, attendu et espéré. Consolez
mon peuple....
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